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Kezako du livre

Kezako = "Qu'est-ce que c'est ?"

Carmilla

Carmilla – Sheridan Le Fanu

Editions « Le livre de poche »
Publication : 1971  Réédition : août 2004
2 €

 

4ème de couverture :

 « Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive. Lorsque surgit d’un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu’une inquiétante torpeur s’empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla… Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais « par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain ». Métaphore implacable de l’amour interdit, Carmilla envoûte jusqu’à la dernière ligne… jusqu’à la dernière goutte de sang ! Maître du récit de fantômes et de vampires, dans la tradition romantique du roman noir, l’Irlandais Sheridan Le Fanu (1814-1873) est l’un des pionniers du roman de mystère anglais. »

 

 

Mon avis :


Bien trop court ! Sur une centaine de page Sheridan nous emmène dans les tourments d’une jeune femme touchante de naïveté : Laura. On parcourt cette étrange rencontre d’une ambigüité certaine avec Carmilla en suivant la lettre que la narratrice écrit à une de ses connaissances. Carmilla, créature étrange, envoutante, faible et pourtant effrayante. Deux personnages qui vont « jouer » ensemble au jeu de l’amour sans jamais tomber dedans réellement, un jeu subtile suggéré par Sheridan avec brio. On ne peut que se prendre d’attachement pour la candide héroïne, tellement que l’on se prendrait presque à vouloir la secouer pour lui montrer la réalité.

L’histoire est précédée par une préface de François Rivière qui évoque le contexte d’écriture de Carmilla par Le Fanu et la naissance du genre qui donnera – 20 ans plus tard – le comte de Valachie bien connu. 

Un livre qui plaira à ceux qui veulent lire l’un des ouvrages fondateurs du mythe du vampire. Un suspens mené tambour battant pour nous mener vers une fin radicale et rapide. Une histoire que l’on dévore malgré les quelques incohérences que l’on peut attribuer à l’état de Le Fanu à l’époque.

« On peut attribuer ces défaillances successives à l’état mental de Le Fanu qui, à l’époque où il écrivit Carmilla - peu après le décès de sa femme - était perpétuellement hanté par d’horribles cauchemars susceptibles d’altérer ses facultés raisonnantes ! »

Rien à rajouter conquis par Carmilla et son style enfantin pour décrire la rencontre avec peut-être une des premières vampires de la littérature.

 

 

Extrait :


Je voyais le même visage que j’avais vu dans mon enfance, au cœur de la nuit, ce visage qui était resté gravé profondément dans ma mémoire, sur lequel j’avais médité pendant tant d’années avec une si grande horreur, alors que nul ne soupçonnait la nature de mes pensées.

 

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P
<br /> J'avais beaucoup aimé ce livre. Il faudrait que je le relise pour en refaire une bonne et vraie critique et l'ajouter à ma chronique vampirique :D<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> On attend avec impatience la critique de ce livre par toi alors ^^ en espérant qu'il te (re)plaise :D<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> En effet, une lecture indispensable pour les amateurs de vampires! J'ai apprécié son originalité, notamment le fait qu'on effleure l'homosexualité féminine.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Tout à fait, chose qui ne devait pas être courant à l'époque de l'écriture du livre et qui a certainement choqué la peuplade ^^. Il effleure, la suggère, mais n'en approche qu'un peu sans jamais la<br /> toucher comme on le ferait avec une flamme ^^<br /> <br /> <br />
L
<br /> En effet, quel dommage qu'il soit si court !<br /> <br /> <br />
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