25 Mai 2011
Editions Gallimard Jeunesse ou Editions Folio Junior, Jeunesse/Fantastique
Publication : 2003 (VO), 2003 (VF) _ Réédition : 2005
984 pages chez Gallimard, 1 036 pages chez Folio
28 € chez Gallimard, 13,90 € chez Folio
4ème de couverture : « A quinze ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année de Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux. L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars… Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir. La résistance s’organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours… »
Mon avis : Voici le plus long livre de la série et celui que j’apprécie le moins. Un sentiment partagé par Harry où cette cinquième année à Poudlard s’annonce comme l’enfer sur terre. Et le ton est donné dès les premières pages : deux Détraqueurs attaquent Harry et son cousin en pleine rue au lieu d’être en train de surveiller la prison d’Azkaban. Après s’être défendu, notre jeune sorcier est convoqué à une audience disciplinaire par le ministère de la Magie. Heureusement, grâce à Dumbledore notre jeune sorcier pourra retourner au collège mais s’est sans se douter des horribles rumeurs qui courent sur lui et le directeur de l’école. Le ministère, depuis le Tournoi des Trois Sorciers, passe son temps à discréditer les deux personnages dans le journal de la Gazette du Sorcier, allant jusqu’à les traiter de fous. Annonçant que le retour de Voldemort n’est que pur mensonge !
C’est donc avec l’image d’un menteur doublé d’un fondu du cerveau qu’Harry fait son grand retour. Une situation qui a tendance à le faire bouillir de colère. Comment ne pas l’être après avoir assisté à la mort en direct d’un des élèves de l’école pendant le retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?
Sauf que ses peines sont loin d’être réglées. La preuve en apprenant que leur nouvelle enseignante de défense contre les forces du Mal, professeur Ombrage, est employée au ministère et était favorable lors de son audience à le renvoyer de l’école, voir même à l’emprisonner. Cette nouvelle apparition n’étant que la preuve que le ministère est bel et bien décidé à fourrer son nez dans les petits papiers de l’école. Et pour cela, le professeur Ombrage ne lésinera pas sur les moyens en employant de nouvelles règles, de nouvelles réformes. Rongeant petit à petit le système scolaire tout en répétant que Voldemort n’est pas de retour.
Une situation que peut difficilement accepter Harry. Surtout que parallèlement, il se découvrira un nouveau lien avec le mage noir.
Une année sous le signe de la rébellion sur fond d’orage car de désastreux événements se prépare. De la tristesse, de la peur, de la mort et beaucoup de colère aussi. Un sentiment qui culmine chez notre jeune sorcier tout au long de l’histoire – et qui trouvera aussi son explication. Ce qui n’est pas pour arranger les choses, le livre étant déjà assez difficile à apprécier avec la terrible année que fera vivre Ombrage à nos personnages favoris. Même notre sérieuse Hermione sera de la partie, c’est pour dire !
Et pour cela, l’auteur n’hésite pas à utiliser tous les atouts qu’elle a en mains. Parfois, les événements trainent. On nous narre semaine par semaine les journées qui s’écoulent avant de faire un bon d’un mois dans le temps et de recommencer. Une technique utilisée tout au long du livre jusqu’à ce que la fin s’emballe.
L’effet de faire ressentir la colère et la frustration d’Harry au lecteur est réussi ! Tout au long de la lecture, on se sent emprisonné dans des liens invisibles et un peu plus à chaque fois, on déteste le professeur Ombrage. En même temps, sourde une inquiétude grandissante qui se verra justifiée vers la fin.