25 Avril 2011
Auteur : John Ajvide LINDQVIST
Titre : Laisse moi entrer
Editions : Edition Télémaque
Prix : 22,50
Pages : 547 pages
4ème de couverture :
Oskar à 12 ans, il vit seul avec sa mère au cœur d’une banlieue glacée de Stockholm. Il est martyrisé par trois adolescents de son collège.
Eli a emménagé un soir dans l’appartement voisin. Un homme l’accompagnait. Elle sort le soir, semble ne craindre ni le froid, ni la neige et exhale une odeur douceâtre et indéfinissable.
Une magnifique et sanglante histoire d’amour et d’amitié entre deux êtres désespérément seuls et différents.
« Lindqvist a totalement réinventé le roman de vampire. Délectable, parfaitement déstabilisant : un niveau de violence rare désamorcé par une tendresse inouïe. » Daily Express
L’avis :
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un roman Suédois. Un roman qu’il convient de ne pas mettre entre toutes les mains, le livre est relativement dérangeant. De plus, ce livre a été adapté par deux fois au cinéma, je vous parlerai des deux versions cinématographiques ;-).
Laisse moi entrer (le livre)
L’histoire va nous raconter la rencontre d’Oskar avec sa voisine. Oskar, jeune garçon un peu
grassouillet et donc, forcement, martyrisé à l’école. Un enfant légèrement perturbé avec de légères pulsions morbides, s'intéressant de très près au affaire de meurtre en tout genre. En pleine
nuit, un couple emménagera dans l’appartement à côté, un homme, vieux, et une enfant au cheveux brun : Eli.
Oskar et Eli se lieront très vite d’amitié malgré les appréhensions d’Oskar sur l’odeur de
cette fille (comparable à un animal en pleine décomposition), ses cheveux sales ou encore son fin pull rose qu’elle porte jour après jour malgré un froid mordant. Tous cela ouvrant une grande
porte vers une histoire d’amour entre nos deux protagonistes.
Car c'est bien de cela qu'il est question, bien au déla du côté "vampire" du livre, c'est une
histoire d'amour entre deux enfants un peu à part.
“ - Est-ce que tu es un vampire?
Elle serra les bras autour de son corps et secoua lentement la
tête.
- Je... me nourris de sang. Mais je ne suis pas...
ça.”
Est ce un bon livre? Oui ! Sans hésitation, on le dévore et il en devient dur de s'arrêter prit dans l'intrigue et dans l'histoire très bien construite. Le livre est découpé par rapport aux jours qui passent, puis, à l'intérieur de chaque journée, selon les protagonistes. On suit tour à tour, Eli, Oskar, Dahkan (l'amant d'Eli), Tommy (un ami d'Oskar), la police, Lacke ou Virginia. Tous ces personnages n’ont pas forcement de lien entre eux au départ, mais au fil de l’histoire, tous les chemins se recoupent pour former un maillage intéressant et nous permettre de connaître tous les tenants et aboutissants de l’histoire, donnant une consistance à Oskar et Eli.
Au fur et à mesure que l’histoire se construit, on se rend compte que Oskar et Eli forme un
tout, ils sont complémentaires. Le principe même d’une historie d’amour où Oskar grandira pour devenir plus adulte, alors que Eli, elle, va retrouver son âme d’enfant.
Parlons rapidement des côtés plus dérangeants du livre. La violence déjà, bien sûr on me dira
que cela sert les intérêts du livre, et c’est vrai, l’atmosphère est sombre, presque gore et imprégné de sexualité. Cela peut surprendre si on ne si attend pas. Autre point marquant, alors que
cela est juste suggéré dans le film (j’y reviendrai plus tard), ici le personne de Dahkan est clairement un pédophilie refoulé. Dahkan éperdument amoureux d’Eli, enfant - physiquement - de 11ans,
ne rêvant que d’une chose.... ou bien son passage rapide dans les toilettes publiques pour une gâterie avec un gamin de 12ans. Perturbant !
Un livre a ne pas mettre entre toutes les mains aux risques de choquer et crier au scandale,
mais un livre a posséder dans sa bibliothèque pour une histoire d’amour fantastique et déroutante. Une historie de vampire, enfin de “quelque chose qui se nourrit de sang...mais pas ca” en dehors
des sentiers battus et de la mode.
Let the right one in -
Morse
On a là un film magique et envoutant. Il nous emporte dans un monde froid, glaciale avec des étendues de
neige, de glace et de bâtiments gris. Une ambiance austère pour ressortir la période de trouble du livre.
Le film reste fidèle au livre, dans les grandes lignes, et pour cause, l’auteur est derrière
le scénario. Certains changements apparaissent pour mieux laisser la placer à d’autres détails et certainement pour mieux passer à l’écran. Certains personnages disparaissent également (Tommy,
l’agent de police, etc...), se concentrant vraiment sur la naissance des sentiments entre Oskar et Eli. Une Eli interpréter de manière magistrale par l’actrice qui colle complètement au
personnage.
Pour ma part, le film m’a donné envie de lire le livre, puis lire le livre m’a donné envie de revoir le film. Je suis resté sous le charme de cette histoire qui apporte du sang neuf et une vision du vampire moderne. Ici, Eli doit tuer pour survivre et est résignée a cette condition, qui n’est pas différente, au final de celle d’Oskar : “Non, mais tu aimerais bien. Si tu pouvais. Et tu le ferait vraiment si c’était nécessaire.”. D’ailleurs, en soi, Eli ne se qualifie pas de Vampire mais d’autre chose qui se nourrit de sang et ne supporte pas la lumière du soleil.
Des scènes chocs qui aurait pu être ridicule mais sont filmé avec brio
:
- L’attaque de Virgina par les chats de Goetha
- L’entrée d’Eli dans l’appartement d’Oskar sans sa
permission.
...Magique...
Laisse moi entrer (Le film)
Je n’ai pas encore regardé ce navet....euh ce film. Remake
américain du Morse suédois reprenant le titre VF. Pourquoi pas, il est arrivé que certains remake soit vraiment meilleurs (True Lies par exemple). J’ai un certain appriori dessus lorsque
l’on voit que Eli (devenu Abby) est interprété par l’actice de KickAss et n’a plus de ressemblance avec Eli (morse)...
J’ai regardé un petit morceau du film comme l’entrée d’Abby (raaah le nom qui passe sous
silence une grosse partie du livre-film) dans l’appartement. J’ai parlé de scènes chocs pouvant être ridicules? Gagné !
Sur cela, je vous laisse, j’ai un film a regardé. En espérant vous avoir donné envie de lire
ce petit chef d’œuvre venu du Nord.
« - Oskar…
Cela provenait de la fenêtre. Il ouvrit les yeux et regarda dans cette direction. Il vit les contours d’un petit visage de l’autre côté de la vitre. Il écarta ses couvertures mais avant qu’il ait eu le temps de sortir de son lit, Eli murmura :
- Attends. Reste dans ton lit. Est-ce que je peux entrer.
Oskar chuchota :
- Oui
- Dis que je peux entrer.
- Tu peux entrer. »