25 Décembre 2009
« Leur amour est unique comme la nuit qui les unit après les serments. ‘Veux-tu donc partir ? Un cruel dilemme pour Roméo qui a tué le cousin de Juliette. A peine les amoureux ont-ils touché le paradis qu’ils sont obligés de se séparer.
Et s’il ne s’agissait que d’exil ! A Vérone, Capulet et Montague s’affrontent, ensanglantant la ville de leur vendetta. Juliette est Capulet ; Roméo, Montage. Il ne faudra que quatre jours à cet amour pour naître, se consommer, mourir… et se perpétuer…
Existe-t-il mythe plus vivace que celui des amants de Vérone ?»
L’avis :
Comment parler de l’histoire de Juliette et de son Roméo sans tomber dans une folle idolâtrie ? Une histoire d’amour qui prend part entre deux familles qui, pour une raison obscure et certainement oubliée d’eux-mêmes, se détestent. Malgré cela, les enfants vont vouloir s’aimer en secret et le destin se jouera d’eux pour les mener vers une fin dramatique ! Mais, l’histoire serait-elle restée dans la littérature si Roméo et sa Juliette ne se suivaient dans la mort ? A mon sens, non, c’est ce qui fait le charme de cette pièce de théâtre, l’amour qui les unit est aussi violent que le drame qui le termine. Un amour qui naît d’un regard, d’un baiser lors d’une fête et sachant ainsi que l’autre est sa « moitié », un rêve de jeune fille pour certaine je suppose : le coup de foudre.
Une lecture incontournable de la littérature, un classique dans toute sa majesté, trois actes pour nous faire vivre l’aventure des amants de Véronne. Une magie qui opère toujours malgré l’âge d’une pièce qui a bercé de nombreux auteurs.
Je vous laisse sur ces quelques tirades entre Juliette et son Roméo, un dialogue qui m’a toujours marqué bien qu’il ne soit pas forcement la partie la plus connue. Je vous évite le monologue de Juliette à son balcon ! En espérant vous avoir fait partager un peu de la magie qui m’a ensorcelé si souvent dans ce classique.
Extrait :
Roméo, prenant la main de Juliette. – Si j’ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d’effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.
Juliette. – Bon pèlerin, vous êtes trop sévère pour votre main qui n’a fait preuve en ceci que d’une respectueuse dévotion. Les saintes mêmes ont des mains que peuvent toucher les mains des pèlerins ; et cette étreinte est un pieux baiser.
Roméo. – Les saintes n’ont-elles pas des lèvres, et les pèlerins aussi ?
Juliette.– Oui, pèlerin, des lèvres vouées à la prière.
Roméo. – Oh ! alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
Juliette. – Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
Roméo- Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l’effet de ma prière. (Il l’embrasse sur la bouche) Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
Juliette. – Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu’elles ont pris des vôtres.
Roméo. – Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché. (Il l’embrasse encore.)