16 Août 2011
Auteur : Tatiana de Rosnay
Titre : Rose
Editions : Heloise d'Ormesson
Prix : 19€
Pages : 248
4ème de couverture :
Paris, sous le Second Empire. Les ambitieux traveaux d’Haussmann réduisent des quartiers entiers en poussière et génèrent des miliers d’expropriations douloureuses. Loin du tumulte, Rose Bazelet mène une vie paisible, au rythme de sa lecture du Petit Journal et de ses promenades au Luxembourg. Jusqu’au jour où elle reçoit la fatidique lettre du préfet : sa maison, situé sur le tracé du boulevard Saint-Germain, doit être démolie. Liée par une promesse faite à son mari, elle ne peut se résoudre à partir. Contre le baron, contre l’empereur, Rose va se battre pour sauver la demeure familiale qui renferme un secret jalousement gardé.
Mon avis :
Je suis tombé sous le charme de la plume de Tatiana de Rosnay suite à ma lecture du livre « Elle s’appelait Sarah », puis « Boomerang » et dernièrement « Le voisin ». Je n’ai pas hésité longtemps avant de m’emparer de se livre dans en vente dans une grande enseigne de vente.
L’histoire prend place dans le contexte historique français où l’empereur Napoléon III aidé du Baron, et préfet de Paris, Haussmann décident de moderniser Paris, la ville lumière. Travaux d’embellissement, agrandissement des boulevards au détriment des Parisiens se trouvant sur le passage des bulldozers. C’est le cas de Rose Bazelet, veuve et propriétaire d’une grande maison où elle à aimé et vécu avec son mari : Armand.
On entre très rapidement dans le rythme et la vie de Rose. Le style du livre nous y pousse en étant écris comme une lettre pour son mari décédé il y a des années. Rose lui raconte comment elle vécu les différents drames avant sa mort puis comment elle a survécu après sa mort.
« Seule, elle reste debout dans les vestiges de ces rues disparues. »
Un livre qui nous montre le cœur de ces gens qui ont été expatriés de leur demeure pour moderniser une ville. Certains s’en vont, une coquette somme d’argent entre les mains, d’autres ne veulent pas quitter la maison de trois générations de vie et décide de faire ce qu’ils peuvent pour résister.
On comprend bien vite la vie de Rose bien que l’on la déteste de l’amour qu’elle a put donner à son fils au détriment de sa fille qui n’a eu d’autres choix que de se murer dans la solitude. Cela se ressent dans les lettres que Rose joint au texte pour son mari.
Un jolie livre, une plume agréable à lire, une histoire intéressante, bouleversante et une fin touchante et surprenante. En clair, un livre à lire sans hésitation.
Un petit ex trait pour le plaisir :
Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à l’ironie de ces quelques mots. Bals, théatres, et Worth, allons donc ! Il ne fait aucun doute que ma fille, épouse provinciale typique et ennuyeuse, éprouvera un pincement de jalousie en découvrant ma vie sociale aussi époustiuflante que fictive.
Je me racle la gorge et lis la lettre à Gilbert. Il pousse un grognement.
- - Pourquoi vous ne lui dites pas la vérité ? demande-t-il brusquement.
- - A quel propos ? dis je
- - Sur les raisons qui font que vous retiez ici.
J’ai marqué un temps d’arrêt avant de lui répondre.
- - Parce que ma fille ne comprendrait pas.