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Kezako du livre

Kezako = "Qu'est-ce que c'est ?"

Trois histoires de Barbe bleue racontées dans le monde

Editions Syros, Classique
Publication : 10 février 2011 (VF)
62 pages _ 5 €

 

4ème de couverture : « La collection « Le tour du monde d’un conte » au format poche propose de découvrir trois versions très différentes d’un même conte.

Voici trois histoires de Barbe bleue racontées dans le monde :

  • La Barbe bleue, la célèbre version de Charles Perrault (France)

Femmes et filles s’enfuient devant Barbe bleue, effrayées par sa laideur. Néanmoins, l’une d’elles accepte de l’épouser. Elle peut faire ce que bon lui semble dans la maison, excepté entrer dans un certain petit cabinet…

  • Abu Freywar (Jérusalem)

Zerendac est mariée par son père à un étranger, Abu Freywar. Hélas, l’homme est un ghul, un mangeur de chair humaine ! La jeune fille est heureusement très maligne… « Mais tôt ou tard, Abu Freywar apprend toujours la vérité ! »

  • Le cheval gris (Ecosse)

Depuis quelque temps, un cheval gris vient dévorer les choux d’une veuve et de ses trois filles. L’aînée promet à sa mère de s’en débarrasser mais, clap, clip, elle se retrouve prisonnière et contrainte de l’épouser !

 

Mon avis : J’ai toujours entendu parler de l’histoire de Barbe bleue sans rien connaître du récit. Maintenant que l’erreur est réparée, c’est à mes yeux le deuxième conte le plus cruel après La petite fille et le lion. Tout d’abord, parce qu’après avoir lu que le mari tue ses femmes pour être entrée dans une pièce qui leur est défendu, j’ai trouvé qu’il y avait très peu de moral derrière ce récit. Même si à la fin, la jeune mariée arrive à repousser le moment de son meurtre jusqu’à ce que ses frères arrivent pour la sauver. Ensuite, c’est la première fois que les personnages de l’histoire ne sont pas des enfants mais des adultes. Et pour terminer, ça ne se termine pas par un mariage avec un prince d’un magnifique royaume.

            Une histoire assez cruelle et qui ne fait pas du tout rêver.

            La version d’Abu Freywar est plus sympathique en comparaison. Même s’il aura fallu la troisième et dernière fille du bucheron pour que ça commence à s’arranger. Au début, point de clé et de pièce interdite à visiter pour mettre la jeune femme à l’épreuve. Simplement les oreilles qui parlent du mari à manger et qui seront donnés au chat. Trompant l’homme à son tour. Avant que Zerendac, l’héroïne, découvre qu’il est un ghul, c’est-à-dire un mangeur de chair humaine et qu’elle retrouve ses deux sœurs qu’elle sauvera. Sauf que le ghul apprend toujours tout et face à sa traitrise, lui plantera un clou magique dans le cœur et l’enfermera dans un coffre qui sera ensuite jeté dans l’océan. Coffre qui sera repêché par le fils du sultan. Bien sûr, vous vous doutez qu’elle revient à la vie et épouse le jeune homme. Ils auront des enfants ensemble mais le ghul apprend toujours tout. Il reviendra à chaque fois pour manger les enfants et faire accuser la mère, qui se verra rejeter. Jusqu’à ce qu’elle décide de se suicider. Au moment de se planter un couteau dans le cœur le ghul réapparait, lui rend ses enfants et lui donne l’occasion de racheter sa méchanceté et sa vie, avant de se tuer du couteau dans le cœur.

            Un récit plus appréciable puisqu’au total on ne compte en tout et pour tout qu’un seul mort par rapport aux autres histoires.

            Celle avec le cheval, au niveau du récit, se situe entre les deux premières. Point de ghul mais un cheval et une pièce pleine de cadavres. Point de clé mais des pieds tachés de sang. Face à la révélation, le cheval coupe la tête de ses victimes. Une fois encore, la plus jeune sera la plus intelligente et finira à son tour par couper la tête du cheval, révélant un prince qui avait reçu un sort.

            En fin de compte, quelque soit les différentes versions ressemblant à celle de Barbe bleue, elle n’en reste pas moins très cruelle et reste un très bon remède contre la curiosité. Ainsi qu’un très bon exemple de ce petit adage que l’on donne aux enfants : « Ne parle pas aux inconnus. »

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S
Je n'ai pas fait étudier Barbe-Bleue à mes élèves cette année mais la Belle au bois dormant. La vraie version est très éloignée du classique de Disney.
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A
Dans la même collection, je viens de commander le Petit Poucet. J'ai hâte de le recevoir pour découvrir le récit et j'ai lu dernièrement les contes de Andersen. Pour le challenge "fantastique", j'ai choisi de présenter La petite sirène. La fin aussi est totalement différente du classique de Disney. J'ai pris une vraie claque. Mais en même temps, c'est très instructif.